Pour les Engagés, contre toute attente, il fera vraiment beau demain
Que n’a-t-on pas glosé sur le concept “Il fera beau demain”, qui sonne toujours davantage comme un bulletin de l’IRM qu’un mouvement de refondation d’un parti politique ? Et pourtant : la stratégie de Maxime Prévot se révèle, à ce stade, porteuse. Mais l'élection est encore loin... L'Edito.
- Publié le 27-03-2024 à 07h17
- Mis à jour le 27-03-2024 à 12h30
C’est confirmé, sondage après sondage, comme une lame de fond dans les mers instables de la politique belge : Les Engagés vont bien. Et, Dieu sait, celui-là même que les démocrates jadis chrétiens ont écarté de leur identité, que ce n’était pas gagné d’avance ! Que n’a-t-on pas moqué le nouveau nom générique de l’ex-CDH... Que n’a-t-on pas glosé sur le concept “Il fera beau demain”, qui sonne toujours davantage comme un bulletin de l’IRM qu’un mouvement de refondation d’un parti politique...
Et pourtant : à l’heure où les extrêmes belges s’envolent, à l’heure de la radicalité, les nuancés centristes pètent la forme côté wallon, à près de 17% selon le dernier sondage de nos confrères du Soir-RTL-HLN, 6% de plus que leur dernier score éléctoral.
Maxime Prévot doit boire du petit lait : sa patience, sa vision à long-terme et l’offre nouvelle qu’il soumet, ou porteuse d’une illusion de nouveauté, on jugera en fin de course, payent. L’explosion de Défi et la fuite des votants du MR qui trouvent Georges-Louis Bouchez trop clivant appuyent la chose. Mais pas que : une ligne claire, un programme robuste pour les travailleurs des soins, des compositions de liste sans dramas : les Engagés déroulent, sans heurts. L’élection est encore loin, mais c’est déjà une sacrée victoire, sur laquelle peu auraient misé il y a un an...